jeudi 12 mars 2009

Joue la comme Tsonga...




...le seul français potentiellement capable de remporter un tournoi du grand chelem.


Itinéraire d'un champion

  • 2003 : junior de qualité, 2ème mondial
  • 2004 : débuts professionnels encourageants, remportant des tournois (2 challengers et 1 future)

  • 2005 : la blessure : hernie discale (1 challenger, 1 future tout de même)

  • 2006 : la résurrection à l'Open de Rennes (Challenger) et 3 futures

  • 2007 : la montée en puissance (4 challengers, quelques tours en grand chelem)

  • 2008 : le top ten (finale d'un grand chelem,..., Masters Paris,..., 6ème mondial)

  • 2009 : la consécration ?


La résurrection à l'Open de Rennes 2006,
dorénavant
la blessure au dos est derrière lui .


Analyse de son jeu

  • son service : puissance
  • son coup droit : puissance

  • son revers : puissance (à énormément progresser sur ce point)

  • style de jeu : porté sur l'avant et sur la prise en main du jeu. Il assome ses adversaires de coups puissants. Son objectif est de mettre l'adversaire dans un étau. Cet étau ne se déserre qu'à la victoire. Ne varie que très peu ses coups. L'important pour lui est de marteler, jusqu'à ce que l'adversaire pli. C'est du "ça passe ou ça casse".

  • le mental : renforcé par sa blessure, il sait au combien il a la chance de pouvoir jouer encore aujourd'hui. Sa blessure a permis de faire le ménage dans son entourage. Les vautours sont partis à l'annonce de la hernie. Son style de jeu porté sur le martellement de l'adversaire, l'oblige mentalement à tout donné sur chaque coup. Si le mental n'est pas là, il déjouera.

  • le physique : un physique incroyable. Suite à sa blessure, il a du se gainer une ceinture abdominale importante et un dos puissant. Cette musculature lui sert aujourd'hui à marteler ses adversaires. Son handicap : le muscle ça pèse lourd, son jeu de jambe en pâti, bilan : une blessure au genou en fin d'année 2008. Sur une saison complète, la répétition des matchs et la lourdeur de son corps ont entrainé cette fissure au ménisque.

  • le jeu en double : bon joueur de double (a remporté plusieurs tournois). Pourquoi ne pas l'associer à Llodra en coupe Davis ? de plus son charisme dans une équipe ne peut que sublimer son coéquipier.

Tsonga précurseur et innovateur a intégré
le Zouk à sa préparation physique




Tsonga versus Gasquet versus Simon versus Monfils versus Giquel

Gasquet : ne tient pas la pression.

Simon :
un jeu complet qui lui permet de battre 95% des joueurs, mais pas les 5% restants. N'a pas la puissance d'un Nadal, le jeu de jambe d'un Federer. Une tactique de jeu trop attentiste.


Monfils :
des jambes en coton tige qui se font des croches pieds à chaque déplacement.


Gicquel :
il est breton, donc forcément meilleur que les autres, c'est pourquoi il est hors-concours.

Tsonga :
même si techniquement n'est pas au niveau d'un Gasquet ou d'un Simon a une tactique de jeu et une solidité (puissance et mentale) qui font qu'il est actuellement le meilleur français. Étonnant même que Forget ne le sélectionne pas en numéro 1 contre les Tchèques. Il est le seul français à avoir une puissance de coups qui permet de répondre aux joueurs du top 5.



Tsonga versus Nadal

Ils sont similaires sur bien des points. Ils sont de la même génération. Sans sa blessure, Tsonga serrait arrivé 1 an plus tôt sur le circuit. Côté jeu : jeux assez similaires au niveau de la puissance et la volonté d'assommer son adversaire. Nadal est meilleur au jeu de jambe et sur la variation des coups. C'est sur ses points que Tsonga doit bosser. Tsonga, lui est meilleur au service et sur la prise de jeu à son compte. Nadal a des côtés attentistes, car il est un bon contreur.
Tous les 2 joueurs ont des physiques incroyables, mais le meilleur pour eux est actuellement. En effet, la répétition des matchs et le fait d'avoir un jeu qui repose essentiellement sur leurs capacités physiques font qu'ils vont s'effriter au fil des années. Je ne suis pas sûr que dans 3 ans ils jouent encore à ce niveau sur une saison complète.

Tsonga versus Federer

Le problème de Federer, c'est son flegme. Il n'exprime rien quand il joue, et est mentalement toujours sur la même longueur d'onde. Tsonga, sur un match peut hisser son mental plus haut que Federer, et si ses coups puissants le suive, Federer mordra la poussière. Federer n'arrive pas à contrer les gros jeux lourds.


Le meilleur est à venir...

Tsonga est actuellement le français qui a les conditions réunies pour gagner un tournoi du grand chelem. Sa difficulté première va être de préserver un état de fraîcheur physique pour les tournois du grand chelem. La technique du martellement sur tous les coups peut fonctionner sur 1 match ou 2, mais puise beaucoup d'énergie. Il faut qu'il gagne ses premiers tours en levant le pied. Pour intégrer le top 5 mondial, il va falloir qu'il progresse sur ses variations de jeu et sur ses accélérations (jeu de jambe) en phase défensive.




La reconversion après tennis...
la natation ? le crawl n'est pas encore au point

2 commentaires:

  1. une tête de moins sur la photo : ah mais en fait, il est petit la gachette !!!!

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  2. Tsonga vient de battre Simon à Miami 2009. Après un premier set tendu ou Tsonga n'a pas joué son vrai jeu et a offert le set à Simon sur 2 doubles fautes, le match a été à sens unique. Tsonga a joué son jeu, porté sur l'offensive. Simon n'a pas pu mettre son jeu de contre en place. Tsonga gagne 6-7, [4], 6-3, 6-2 .

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